Le marché de la banque d’investissement a affiché des résultats contrastés pour les structures qui y sont actives. L’entrée en concurrence de nouveaux acteurs semble bousculer le leadership des acteurs historiques.
Pour le premier semestre 2021, les revenus générés par les banques d’investissement actives en Afrique subsaharienne sont estimés à 183,6 millions $, apprend-on d’un rapport publié par Refinitiv, la plateforme des données du groupe médiatique Reuters.
Cette performance qui est enregistrée en pleine année de relance post-covid-19 est en baisse de 32% comparativement à celle de la même période en 2020. C’est la quatrième baisse consécutive de l’indicateur pour un premier semestre, et ce sont les plus faibles revenus des 7 dernières années. La sous-région a pourtant connu de nombreuses transactions d’investissement.
Dans le segment des fusions-acquisitions, la valeur globale des transactions annoncées s’élève à 62 milliards $. C’est un niveau record pour ce segment des activités d’investissement depuis de très nombreuses années, et c’est cinq fois la valeur des transactions annoncées sur le premier semestre 2020. Seulement, les revenus des banques sont générés une fois les deals finalisés.
Cela pourrait expliquer pourquoi les revenus des banques d’investissement dans le segment-conseil sur ces opérations sont seulement de 25,5 millions $. Un chiffre en baisse de 56% par rapport à la même période en 2020, et le plus bas depuis 2003. La perte des revenus dans les autres segments de l’investissement a été compensée par une hausse des revenus sur le marché des emprunts de capitaux.
Les émissions de titres d’emprunt en provenance de l’Afrique subsaharienne ont atteint 19,6 milliards $ et généré pour les banques qui ont accompagné les émetteurs un chiffre d’affaires de 62 millions $. Cela fait pour ce segment, le meilleur premier semestre depuis 2017. Le groupe financier américain B. Riley Financial est ressorti comme étant celui qui a généré le plus de revenus de banque d’investissement dans la sous-région avec un total de 19,8 millions $.
On note la présence dans le top 10 de grands groupes bancaires basés en Afrique du Sud, notamment Standard Bank, FirstRand Group ou encore Nedbank. On remarque aussi que les grands groupes internationaux comme Goldman Sachs, JP Morgan, Société Générale ou encore Citi Bank sont en perte de vitesse, avec des revenus de banque d’investissement en baisse de plus de 30% sur la période analysée.
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