Les services de transport en commun à Dakar, assurés en grande partie par des opérateurs privés de bus, de taxi… n’atteignent pas un niveau capable de couvrir les besoins en mobilité de la capitale. Cette situation constitue l’un des motifs à la base du développement Train express régional.
Les services de transport en commun à Dakar, assurés en grande partie par des opérateurs privés de bus, de taxi… n’atteignent pas un niveau capable de couvrir les besoins en mobilité de la capitale. Cette situation constitue l’un des motifs à la base du développement Train express régional. Le Train express régional (TER) de Dakar entame ses premiers services commerciaux ce lundi 27 décembre, après plusieurs reports. Le projet permettra de réaliser un report modal du trafic routier surchargé vers les rails. Ce qui intègre une ligne de chemin de fer de 36 km, reliant en 35 minutes le centre de Dakar à Diamniadio, la nouvelle ville dédiée aux affaires. Sur cette ligne, sera déployée une flotte de 15 rames de trains tirant 4 voitures chacune.
Ce projet, qui constitue l’une des grandes réalisations prévues dans le cadre du programme gouvernemental Plan Sénégal émergent (PSE), a nécessité un investissement d’environ 780 milliards de francs CFA (plus de 1,1 milliards d’euros), et réuni de grandes multinationales (Eiffage, Engie, Thales, SNCF). Le projet qui a démarré depuis 5 ans, a été initié dans la perspective de décongestionner les routes de la capitale qui reçoivent au quotidien un flux important de véhicules de tous types, lesquels occasionnent des embouteillages monstres notamment aux heures de pointes. Selon la Banque africaine de développement, l’un des partenaires du projet, les besoins de déplacement dans la capitale sont estimés à 124 000 passagers en heure de pointe du matin.
Ce nouveau service ferroviaire, dont la mise en exploitation permettra d’absorber une bonne partie du trafic passagers (avec une capacité de 115 000 voyageurs par jour), devrait être associé plus tard à des infrastructures complémentaires, notamment des lignes de bus rapides qui circuleront sur des voies réservées.
Il faut noter par ailleurs, qu’il est prévu un élargissement du réseau dans le cadre d’un projet d’extension qui bénéficie d’un engagement financier de 100 millions d’euros approuvé le 18 décembre dernier par le conseil exécutif de la BID (Banque islamique de développement). Cette dernière fait partie des bras financiers ayant contribué à la réalisation de l’infrastructure. Cette deuxième phase du projet porte sur la construction d’un réseau ferré de 19 km qui interconnectera Diamniadio à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Le projet, une fois exécuté dans son ensemble, aura des effets d’entraînement sur le temps de parcours de 57 km entre le centre-ville et l’aéroport AIBD, qui passera de 1,5 à 0,5 heure, de même que sur les coûts d’exploitation et la pollution de l’air.
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