Déjà en proie à une situation sécuritaire difficile, l’est de la RDC, notamment le Sud-Kivu, est régulièrement confronté à des épidémies. Les autorités font des efforts, avec l’aide de partenaires internationaux, afin de contenir cette situation.
La France, par l’intermédiaire de ses structures Agence française de développement (AFD) et Expertise France, a lancé un projet de surveillance épidémiologique d’un montant de plus de 18 millions de dollars. L’information a été rendue publique par l’AFD, le 17 janvier.
Ce projet dénommé Réseau de surveillance épidémiologique One Health et Laboratoire (RESOH-LABO) sera constitué de trois volets. Le premier consiste au « renforcement du système de laboratoires de la province du Sud-Kivu (qualité des analyses de biologie clinique, accessibilité, fonctionnement, etc.) ». Le deuxième volet comporte le « renforcement de l’organisation et de la gestion de la surveillance épidémiologique et de la riposte dans une approche One Health (santé humaine, animale et de l’environnement) » et le dernier comprend « l’élaboration et la diffusion d’un corpus de connaissances, de pratiques et d’évaluation sur les déterminants sociaux et les enjeux de genre dans le cadre de la surveillance épidémiologique et de la sécurité sanitaire ».
RESOH-LABO est financé par la France et le Fonds Mondial à un peu plus de 9 millions de dollars chacun. La mise en œuvre sera assurée par Expertise France en collaboration avec les autorités sanitaires du Sud-Kivu. Cette région a été choisie pour les risques qu’elle comporte en termes d’épidémies et de maladies d’animaux transmissibles à l’homme.
« Il pourra aussi s’appuyer et renforcer les acteurs locaux non étatiques, comme la fondation et l’hôpital de Panzi, l’école de santé publique de l’Université de Bukavu, ou la quinzaine d’hôpitaux de la province du Sud-Kivu gérée par l’archevêché en délégation de service public », précise la note d’information de l’AFD.
RESOH-LABO a pour objectif le renforcement des capacités des laboratoires provinciaux, grâce à l’amélioration de l’organisation du réseau de laboratoires au plan provincial et national. Il vise aussi le renforcement des capacités de surveillance épidémiologique. Au plan social, le projet mettra l’accent sur les questions du genre en vue de « réduire durablement les inégalités».
Le projet intervient dans le cadre d’un accord de lutte contre Ebola et les autres pandémies, signé en 2019 entre la RDC et la France pour le compte de l’initiative « Santé en commun » de l’AFD. Il se déroulera sur une période de 4 ans.
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