En Côte d’Ivoire, la progression récente du segment de la transformation de noix de cajou n’a pas été l’œuvre des acteurs locaux. Ceux-ci restent encore marginalisés par rapport à leurs concurrents asiatiques.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement réfléchit actuellement à un plan de 20 millions $ (11,5 milliards Fcfa) pour aider les transformateurs locaux de noix de cajou. C’est ce qu’a confié à Reuters, une source proche de l’exécutif ayant requis l’anonymat.
Cette feuille de route déjà finalisée à 90 % devrait contribuer au renforcement de la compétitivité des acteurs domestiques face aux multinationales asiatiques. Elle permettra en outre d’augmenter la subvention accordée aux transformateurs et de mettre sur pied un fonds de garantie pour faciliter leur accès au financement bancaire.
Chez les acteurs locaux, on salue cette décision de l’exécutif qui arrive dans un contexte où les difficultés de l’industrie se sont exacerbées. En effet, d’après le Groupement des industriels de cajou ivoiriens (GTCI), seulement 4 transformateurs ivoiriens sur 20 peuvent mener leurs activités alors que les autres usines sont à l’arrêt ou en faillite.
D’après l’Association, la liste des éléments qui minent la rentabilité des opérateurs comprend une énergie peu abordable, une main-d’œuvre chère et le coût élevé des équipements et de la maintenance industrielle. Afin d’améliorer leur performance, de nombreuses entreprises ont plaidé l’année dernière pour une hausse de la subvention actuelle de 400 Fcfa par kilogramme d’amandes à 800 Fcfa.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement ambitionne de transformer plus de 50 % de sa récolte d’anacarde à l’horizon 2025 contre 14 % actuellement. Un tel objectif impliquerait de traiter près de 600 000 tonnes du fruit à coque d’ici cette échéance d’après les prévisions des analystes.
Dans le pays, la noix de cajou est le second produit agricole d’exportation derrière le cacao.
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