Depuis que plane le spectre d’une coupure par la Russie de ses exportations de gaz vers l’Union européenne, l’Italie travaille à réduire au maximum sa dépendance énergétique vis-à-vis du pays transcontinental.
Le 12 mars, Luigi Di Maio, le ministre italien des Affaires étrangères accompagné du PDG de la société publique italienne des hydrocarbures (Eni), ont obtenu avec le Congo et l’Angola des accords d’approvisionnement gazier.
Pour l’instant, aucun détail sur ces accords n’a été divulgué. L’annonce survient dans un contexte où le pays européen cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de l’approvisionnement en gaz russe. La semaine dernière, les responsables italiens ont signé des accords similaires avec le Qatar et l’Algérie. Ils estiment qu’en l’état, les nouveaux accords peuvent réduire de moitié la dépendance de la Botte vis-à-vis de Moscou, « en deux mois ».
L’Italie qui a appliqué des sanctions économiques lourdes contre la Russie depuis le début de ses opérations militaires en Ukraine, anticipe une éventuelle réaction de Moscou, dont l’offre gazière joue un rôle clé dans sa consommation domestique. Pour cela, le pays multiplie les contacts avec d’autres producteurs à travers le monde, pour minimiser ses importations russes.
En parallèle, le pays travaille à l’éventualité de se doter d’une nouvelle plateforme de regazéification de gaz naturel, vu qu’il envisage d’accroitre ses importations de gaz naturel liquéfié. Les groupes énergétiques Sorgenia et Iren ont déclaré la semaine dernière que la construction d’une quatrième unité de GNL de 12 milliards de m3 par an à Gioia Tauro, dans le sud du pays, était probable.
Par ailleurs, on envisage de renforcer les importations de gaz algérien via le gazoduc Transmed, d’une capacité de 110 millions de m3 par jour. Aujourd’hui, la ligne fonctionne à 55 % de sa capacité nominale, ce qui laisse suffisamment de place pour accroitre alimentation.
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