Au Mozambique, le changement des habitudes alimentaires avec l’urbanisation a fait exploser la demande en riz durant les deux dernières décennies. Dans le pays, où la céréale est devenue aussi importante que le maïs, les autorités espèrent in fine réduire les importations.
Au Mozambique, le gouvernement anticipe une récolte de 239 000 tonnes de riz en 2021/2022. C’est ce qu’a annoncé Celso Correia, ministre de l’Agriculture, le lundi 14 mars dernier dans la province de Gaza en marge du lancement de la nouvelle campagne. Le stock anticipé est en hausse de 15 % par rapport au résultat de la saison précédente.
Une telle ambition si elle était réalisée marquerait une seconde performance de rang pour la filière rizicole qui avait vu entre 2019/2020 et 2020/2021 son volume croître de 18,5 % en passant de 175 322 tonnes à 207 821 tonnes.
Elle conforterait également l’exécutif dans le cadre des efforts visant à parvenir à l’autosuffisance dans la céréale qui est encore massivement importée pour approvisionner principalement les centres urbains.
Selon les estimations des autorités, le pays a importé en 2020, pour 300 millions $ de riz, ce qui représente la moitié de la facture totale des achats de céréales. « Si le pays continue à enregistrer un taux de progression de 15 % de sa récolte par an, il sera capable de satisfaire ses besoins par lui-même d’ici 2030 », estime M. Correia.
Pour rappel, le Mozambique consomme environ 500 000 tonnes de riz.
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