Au Kenya, l’inadéquation des compétences avec les besoins du marché de l’emploi inquiète les employeurs et les autorités. Pour corriger cette situation en partie responsable du chômage, ces dernières veulent appliquer un système de réforme automatique des formations universitaires
Réviser les programmes de formation dans les universités tous les 4 ans, c’est l’objectif d’une réforme qu’envisage la Kenya National Qualifications Authority (KNQA), l’organisme kényan mandaté pour accréditer les qualifications et contrôler la qualité dans les institutions et organismes professionnels.
Selon le directeur général de la KNQA, Juma Mukhwana, cette réforme une fois mise en œuvre permettra aux établissements d’ajuster leurs offres de formation afin de produire des diplômés compétents répondant aux besoins du marché du travail. « Une partie de notre travail en tant que KNQA consiste à garder les collèges sur leurs gardes pour s’assurer que les qualifications qu’ils produisent sont pertinentes pour le marché actuel », a-t-il déclaré.
En effet, les besoins de compétences évoluent et doivent s’adapter aux réalités socio-économiques qui peuvent également changer d’une période à une autre. De ce fait, il n’est pas exclu que de nouveaux programmes de formation soient intégrés dans les universités.
Cette réforme sera à l’image de celles entreprises il y a peu dans deux des trois principales universités publiques du pays. Dans le cadre d’un programme de réformes mis en œuvre par le FMI, les universités de Nairobi et du Moi ont entrepris, l’année dernière, de supprimer certains de leurs programmes de formation. Même si ces suppressions à l’origine répondaient à des motivations économiques, elles ont cependant permis à ces établissements d’actualiser leurs offres de formation.
Au Kenya, les entreprises s’inquiètent de l’inadéquation entre la formation des étudiants et les besoins de compétences dans leurs structures. Il faut dire que cette situation est l’une des principales causes du chômage dans le pays.
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