Au Burkina Faso, la mangue représente environ 50 % de la production de fruits. Comme dans la plupart des pays de la sous-région, la filière est confrontée à de nombreux défis, dont le plus important est la mouche des fruits.
Au Burkina Faso, l’exécutif a adopté le 16 mars dernier en Conseil des ministres un décret portant sur l’utilisation de biopesticides pour lutter efficacement contre les mouches des fruits au sein de la filière mangue.
Cet acte réglementaire accorde une dérogation spéciale pour importer de la Côte d’Ivoire et du Mali pour 231 millions de Fcfa (373 000 $) de produits phytosanitaires au profit de l’Association interprofessionnelle de la mangue (APROMAB).
Dans le premier pays, les achats porteront sur 44 000 pièges de « Magnet MED » pour un montant de 132 millions de Fcfa et 880 « TUBES de Splat Mat ME » d’une valeur 44 millions de Fcfa. Par ailleurs, une cargaison de 55 000 pièges de « Ceratinex » évalué à 55 millions de francs CFA (89 300 $) est attendue en provenance du Mali.
Selon les détails du communiqué du Conseil des ministres, cette décision a été motivée par des essais concluants sur l’utilisation de ces produits dans la lutte contre les mouches des fruits dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine. Elle intervient également dans un contexte où le pays doit faire face à un énorme manque à gagner suite aux attaques.
« Pour la campagne 2021/2022, les attaques de mouches des fruits ont induit la chute prématurée de plusieurs milliers de mangues fraîches dans les vergers et une perte de plus de 400 millions de Fcfa (649 000 $) au niveau des exportations du fruit pour l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur », estiment les autorités.
Dans le pays, les expéditions de mangues génèrent environ 20 milliards de Fcfa (32,4 millions $) de recettes par an, selon les données officielles.
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