Au Rwanda, le secteur agricole contribue à hauteur de 23 % au PIB et emploie environ 55 % de la population active. Comme dans la majorité des pays d’Afrique subsaharienne, l’agriculture reste encore majoritairement pluviale.
Au Rwanda, « The Gabiro Agribusiness Hub », un domaine agricole irrigué de 74 millions $ sera mis en service au cours du 4ème trimestre de 2023. C’est ce qu’a annoncé Uwituze Solange, représentante de l’exécutif, le 22 août.
Ce projet financé à hauteur de 90 % par l’exécutif est une joint-venture avec l’entreprise israélienne Netafim spécialisée dans les solutions d’irrigation de précision. Occupant un site de 15 600 hectares dans la région de Nyagatara dans l’est du pays, la nouvelle exploitation abrite une source d’eau et un réseau énergétique pour alimenter son système d’irrigation.
La première phase du projet prévoit l’exploitation de 5 600 hectares de terres agricoles, dont 30 % seront alloués aux communautés locales. D’après Mme Uwituze, 11 investisseurs se sont déjà positionnés pour valoriser une superficie de 4 000 hectares sur le site à partir du mois d’octobre prochain. En ce qui concerne les retombées socio-économiques, il est attendu la création de plus de 4000 emplois.
« Grâce à l’irrigation, les agriculteurs peuvent cultiver une plus grande variété de produits et s’engager dans des activités agricoles tout au long de l’année. Cela permet la diversification et la création de valeur ajoutée, car ils peuvent se lancer dans des cultures à forte valeur ajoutée ou se lancer dans l’agrotransformation, ce qui peut être intéressant pour les investisseurs privés à la recherche d’entreprises rentables », explique la responsable.
« Nos solutions d’irrigation de précision permettent d’économiser jusqu’à 50 % d’eau pour l’agriculture, de doubler la plupart des rendements et d’améliorer considérablement la qualité des récoltes », souligne pour sa part Michael Bruderli, directeur du projet Netafim Gabiro.
Au Rwanda, le potentiel de terres irrigables est évalué à plus de 589 711 hectares, mais n’est exploité actuellement qu’à hauteur de 7,5 % selon les données officielles.
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