Screenshot
#Commerce #Entreprise #Viniculture #Nigeria
Agence Ecofin
18 août 2024 Dernière mise à jour le Dimanche 18 Août 2024 à 07:00

Au Nigeria, certaines entreprises agroalimentaires, en particulier celles évoluant sur le segment des boissons, ont du mal à renouer avec le profit depuis 2022. La dévaluation du naira et l’inflation qui ne cesse de progresser affectent fortement les performances de ces opérateurs.

L’entreprise brassicole Guinness Nigeria, filiale locale du fabricant britannique de spiritueux Diageo, a réalisé un chiffre d’affaires de 299,5 milliards de nairas (180,4 millions $) au cours de son exercice fiscal de 2023/2024. Cette enveloppe affiche une hausse de 31 % par rapport aux revenus engrangés un an plus tôt. Cette croissance est due à une amélioration des ventes de boissons maltées non alcoolisées, de boissons prêtes à boire, des marques internationales de spiritueux de l’entreprise ainsi qu’à des augmentations de prix ciblées pour ces produits.

« Nous avons également intensifié nos efforts d’engagement auprès du commerce et des consommateurs par le biais de plateformes numériques, d’activations et d’une visibilité captivante de notre marque », indique le brasseur dans un communiqué publié sur son site le 26 juillet dernier. En dépit de l’amélioration de ses ventes, Guinness Nigeria a clôturé son exercice fiscal 2023/2024 dans le rouge, déclarant une perte nette de 54,7 milliards de nairas (33 millions $).

Pour expliquer ce résultat mitigé, l’entreprise cotée à la bourse de Lagos met avant le climat des affaires difficile qui a affecté ses performances. « L’environnement macroéconomique est caractérisé par une baisse du revenu disponible des consommateurs en raison d’une inflation record, de la dévaluation du naira ainsi que de la suppression des subventions aux carburants », peut-on aussi lire dans le communiqué.

Selon les détails fournis par la déclaration financière de Guinness Nigeria, la dévaluation du naira a occasionné une perte de change nette de 93 milliards de nairas (56 millions $) en 2023/2024. Cette déconvenue a par ailleurs contribué à la forte hausse des coûts de financement qui ont plus que doublé pour atteindre 120 milliards de nairas (72,3 millions $). A cela s’ajoute l’effet combiné des hausses respectives de 37, 19 et 11 % des coûts de ventes, des frais de distributions et des charges administratives qui ont fortement réduit les marges de l’entreprise.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *