Alors que son économie a connu un recul historique en 2020, l’Ouganda cherche à mobiliser des financements extérieurs pour relancer sa croissance, dès cette année. En mai 2020, le pays avait déjà obtenu 491 millions $ du FMI dans le cadre d’une aide d’urgence destinée à faire face à la covid-119.
L’Ouganda bénéficiera d’un financement de 1 milliard $ de la part du Fonds monétaire international (FMI). C’est ce qu’a annoncé l’institution dans un communiqué publié le lundi 28 juin sur son site web. Ce financement devrait être décaissé dans le cadre d’un accord de facilité élargie de crédit (FEC) validé par le conseil d’administration de l’institution cette semaine.
Le programme a pour objectif de soutenir la reprise économique post-covid-19 et la stratégie nationale d’augmentation des revenus des ménages et de la croissance inclusive en mettant l’accent sur le secteur privé. Plus concrètement, l’accord vise à augmenter les recettes intérieures, à favoriser l’efficacité du secteur public et à renforcer la gouvernance tout en préparant le terrain pour une gestion saine des recettes pétrolières.
Il permettra aussi de renforcer les cadres de la politique monétaire et du secteur financier de même que l’inclusion financière. Cet accord intervient dans un contexte difficile pour l’économie ougandaise, dont la croissance a été ralentie du fait de la covid-19, dans un contexte d’augmentation du niveau de la dette.
L’année dernière, le FMI estime que le pays a enregistré une récession de 2,1% contre une croissance de 8% l’année précédente. Cette récession a coïncidé avec une hausse de la dette extérieure publique de 25,5% à 31,3% du PIB.
« L’économie de l’Ouganda a été gravement touchée par la pandémie de covid-19 qui a annulé les acquis de la décennie en matière de lutte contre la pauvreté et ouvert des brèches dans le financement budgétaire et extérieur », a déclaré Tao Zhang, directeur général adjoint du FMI.
Et d’ajouter : « le programme des autorités, soutenu par un nouvel accord au titre de la facilité élargie de crédit, vise à maintenir la dette publique sur une trajectoire viable tout en améliorant la composition des dépenses et en faisant progresser les réformes structurelles afin de créer un espace pour financer l’investissement privé, favoriser la croissance et réduire la pauvreté ».
Notons que l’approbation de cet accord permet le décaissement immédiat d’environ 258 millions de dollars qui serviront à soutenir le budget du gouvernement ougandais. D’après le FMI, la croissance économique ougandaise pour l’exercice 21/22 devrait atteindre 4,3% avant de revenir à moyen terme aux taux pré-pandémiques de 6-7%
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