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#Actualite #Alimentation #Economie #Lait #Ouganda
Agence Ecofin
9 novembre 2021 Dernière mise à jour le Mardi 9 Novembre 2021 à 11:19

En Afrique de l’Est, le commerce transfrontalier de produits alimentaires est à la peine. Depuis plus d’un an, des tensions règnent entre plusieurs pays de la région sur différentes denrées de base.

En Ouganda, l’industrie laitière a de nouveau le sourire. Le gouvernement vient en effet de conclure une entente pour l’exportation de la denrée vers la Zambie afin de soulager les acteurs dont le principal marché d’écoulement, à savoir le Kenya, applique actuellement des restrictions commerciales.

Selon l’exécutif, une première cargaison de 50 tonnes de lait en poudre débarquera prochainement sur le sol du pays d’Afrique australe. Par ailleurs, la plus grande entreprise laitière du pays, Pearl Dairy Farm Limited (PDFL) fournira chaque année, 700 tonnes de lait en poudre à la Coca-Cola Beverages Zambia Limited.

« Des gens refusent notre lait sur leur marché sous prétexte de la qualité. Nous sommes prêts à être inspectés. Pearl Diary est l’exemple d’un bon investissement. Qu’ils viennent voir nos installations », a déclaré Frank Tumwebaze, ministre de l’Agriculture dans une pique à peine voilée au Kenya. Il faut dire en effet que le désamour reste profond entre les deux pays voisins à propos du commerce laitier.

Les autorités kenyanes ont en effet accusé à maintes reprises l’Ouganda d’exporter du lait de mauvaise qualité provenant de la recomposition de la poudre de lait bon marché importée d’Europe. Dans le sillage des tensions, PDFL a été interdite d’exportation de ses produits laitiers sous la marque LATO vers la première économie est-africaine qui est le principal consommateur de lait de la région.

Plus globalement, certains analystes indiquent que l’intensité du différend entre les deux pays est à la mesure du chemin qui reste à parcourir dans la région afin de réaliser une intégration commerciale effective à travers la libre circulation des denrées agricoles.

Le cas du lait est particulièrement problématique dans la mesure où le Kenya affiche le plus important niveau de consommation par habitant du continent africain, ce qui ouvre à priori des opportunités importantes en termes de commerce intrarégional avec des pays affichant des surplus comme l’Ouganda.

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