Entre 2014 et 2020, la valeur des échanges entre la Tanzanie et l'Ouganda est passée de 86 à 261 millions $, selon la présidente tanzanienne Samia Suluhu. Conscients de l’interdépendance de leurs économies, les deux pays travaillent à lever certains obstacles pour renforcer les échanges.
La Tanzanie et l’Ouganda ont convenu de supprimer des barrières non tarifaires qui représentent des obstacles pour le libre-échange entre eux.
Des protocoles d’accords ont été signés en ce sens au cours de la quatrième session de la commission permanente mixte mise sur pied il y a environ 4 ans, et dont l’une des missions est de suggérer des mécanismes pour renforcer les rapports bilatéraux.
Privé d’accès à la mer, l’option la plus pertinente pour l’Ouganda en matière de transport maritime est la Tanzanie. Mais en dépit de certaines dispositions de la CAE (Communauté d’Afrique de l’Est) pour faciliter la libre circulation des biens, plusieurs restrictions continuent d’être en vigueur et compliquent les échanges entre les deux pays.
Selon le journal The East African « les camions ougandais qui entrent en Tanzanie doivent payer des frais d’utilisation de la route allant jusqu’à 500 $ de la frontière de Mutukula à Dar es Salaam, mais le pays facture un tarif forfaitaire de 152 $ pour les camions en provenance d’autres pays ». Il existe également des restrictions du côté tanzanien, portant sur les exportations de certains produits tels que le sucre et le lait.
Cette situation remet sur le tapis la problématique des politiques rigoureuses de protectionnisme (système consistant à protéger l’économie d’un pays contre la concurrence étrangère au moyen de mesures tarifaires et non tarifaires) mis en place par plusieurs Etats africains. Ces restrictions, selon certains analystes, affectent les flux commerciaux internationaux et constituent des obstacles majeurs pour la mise en œuvre effective de la Zlecaf.
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