A fin juin 2021, la dette publique du Gabon est estimée à 11 milliards $. Toutefois, des audits commandités par l’exécutif en 2020 ont révélé qu’une partie de cet endettement est due à des projets publics surfacturés.
La dette publique gabonaise a atteint la barre de 7000 milliards FCFA (11,9 milliards $), informe, le 26 janvier, la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Selon l’institution, ce montant représente 75 % du produit intérieur brut (PIB) du pays.
Ce pourcentage d’endettement dépasse largement le seuil de convergence communautaire de 70 % du PIB prescrit par la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) pour que la dette soit viable et supportable, rappelle Le Nouveau Gabon.
Pour remédier à cette situation, la CDC indique que le Gabon devrait céder « au diktat de la restructuration ». « En effet, face aux circonstances difficiles engendrées par la pandémie qui ont entamé les efforts de mise en œuvre des réformes budgétaires et de gouvernance, le gouvernement qui, au cours de ces dernières années, a multiplié les emprunts de remboursements, devrait logiquement user de cette méthode. Toute chose qui devrait à court terme limiter les pressions sur les liquidités, mais d’un autre côté, allonger à la fois les périodes de remboursement et le montant final des crédits », déclare l’organisme public.
La CDC estime que cette restructuration de la dette est nécessaire pour faire face dans l’immédiat aux nombreux besoins de financement, notamment des projets structurants qui doivent être mis en œuvre. Mais, prévient-elle, elle s’avère périlleuse pour l’avenir, car elle devra être menée avec des pincettes par un gouvernement dont le projet de Loi de finances 2022 est résolument en faveur d’une réduction de la dette publique.
Aussi, que ce soit pour améliorer la viabilité ou simplement repartir sur des bases financières saines, cette restructuration de la dette gabonaise devrait bientôt être entérinée, estime la CDC.
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