Le 1er juillet dernier, l’Université de Montpellier, dans le sud de la France, recevait une délégation d’universitaires d’Afrique du Sud. Au total, 130 président.e.s, et vice-président.e.s ont répondu présent pour un temps d’échanges internationaux consacré au développement durable. Quelles relations ? Quels projets ? Quelles ambitions communes ? Reportage vidéo.
L’Ambassade de France en Afrique du Sud, l’Université de Montpellier (France) les organismes de recherche spécifiquement impliqués dans le partenariat avec les universités sud-africaines – CNRS, IRD, Cirad en tête – ont organisé une journée d’échange, le 1er juillet dernier. L’accueil à l’Université de Montpellier de cette délégation faisait suite au Nouveau Sommet Afrique-France, initiative portée par la Présidence de la République française en octobre 2021.
Au cours de la journée du 1er juillet, trois temps d’échanges sous forme de tables-rondes se sont succédé en associant des collègues sud-africains et français autour des défis de l’agriculture et de l’alimentation, de la santé et de l’environnement. Parmi les représentants sud-africains, le professeur Chris NHLAPO, vice-président de l’Université de Cape Peninsula (Le Cap). « Nous travaillons ensemble sur des missions satellites, indique-t-il. Nous avons lancé un certain nombre de satellites avec eux, dans l’espace, et nous avons aussi fait des échanges d’universitaires et d’étudiants. »
Projets spatiaux mais aussi maritimes, comme le confie le Docteur Thandi, MGWEBI, vice-présidente adjointe à l’Université Nelson Mandela de Port Elizabeth. « Il y a beaucoup de choses qui se passent en termes de recherche en océanographie, sciences de la mer, etc., précise-t-elle. Nous aimerions cartographier toutes ces activités pour développer nos relations institutionnelles. »
Le leitmotiv de ces échanges inter-universitaires : les enjeux d’alimentation liés au réchauffement climatique. « Nous faisons énormément de choses centrées sur la recherche, souligne le professeur Tawana KUPE, Vice-Président de l’Université de Pretoria. Mais pas n’importe quel type de recherche : des recherches qui ont un impact pour atteindre les objectifs de développement durable afin de créer un futur meilleur et plus durable, à la fois pour les personnes en France, en Afrique, et à travers le monde. »
Des projets à venir ?
« Il y a de nombreux projets de recherche dans le domaine de l’océanographie, de la santé, de la santé animale, de la santé des plantes, ou encore de la santé humaine »,complète le Vice-Président de l’Université de Montpellier (France) chargé des relations internationales, Patrick CARON.
Car outre ses activités de recherche avec l’Afrique du Sud dans le domaine des nano satellites, l’Université de Montpellier collabore également avec des universités et organismes sud africains dans les domaines de l’électronique, de la santé, et de l’environnement. Preuve en sont, dans la période 2014-2018, les 40 publications entre l’Université de Montpellier et l’Université de Pretoria, co-signées principalement dans les domaines des sciences environnementales et de l’écologie. « L’environnement et la sécurité alimentaire sont un domaine qui représente une opportunité pour l’avenir, » conclut le professeur Cishe ELINA NOMABANDLA, Chaire de développement rural durable à l’Université Walter Sisulu (Mthatha).
Notez également qu’au niveau doctoral, les universités sud africaines commencent à mettre en place de cotutelles de thèse (double diplôme et outil structurant de recherche conjointe à l’international). D’ailleurs, une première a été soutenue en 2020 avec l’Université du Cap dans le domaine de l’écologie et deux sont en cours à l’Université de Stellenbosch en biotechnologie et microbiologie et celle de Johannesburg en Sciences de la terre et de l’eau.
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