Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, à Abidjan, un don de 6,63 millions de dollars américains, octroyé au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) pour développer le secteur pharmaceutique dans la sous-région.
Le projet qui sera mis en œuvre sur trois ans (2023-2025), consiste en un appui institutionnel pour développer l’industrie pharmaceutique dans la région. Il va notamment permettre de renforcer les capacités des organismes de réglementation pharmaceutique, les systèmes de contrôle et de gestion de la qualité produit, des instituts de recherche et de développement. Le but est de parvenir à fabriquer et commercialiser des produits pharmaceutiques sûrs et de qualité – tant pour lutter contre le Covid-19 que pour soigner d’autres maladies.
Le projet va accompagner l’organisme sous-régional dans la mise en œuvre de stratégies continentales sur la fabrication de produits pharmaceutiques et l’aider à rationaliser et harmoniser les processus d’enregistrement des médicaments, outre lui garantir l’accès aux produits médicaux et aux technologies essentielles. Une plateforme d’information pour les fabricants, les importateurs et les exportateurs de produits pharmaceutiques va également voir le jour.
Le projet profitera directement aux institutions publiques responsables du développement de l’industrie pharmaceutique, à l’instar des autorités nationales de réglementation des médicaments, des laboratoires de contrôle de la qualité, des organismes régionaux de formation en pharmacie, mais aussi des universités et des instituts de recherche.
« L’objectif est de leur donner les moyens de soutenir le secteur pharmaceutique, pour pouvoir produire localement des médicaments essentiels sûrs pour les besoins des populations, en particulier les femmes et les enfants », a expliqué Leila Mokaddem, directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique australe.
« La plupart des pays de la région ont une industrie pharmaceutique faible et très peu développée. La région est fortement tributaire des importations pour l’essentiel de ses besoins en médicaments. Et, en raison de la faible production pharmaceutique locale, il y a une prévalence élevée de médicaments contrefaits en circulation, ce qui a des conséquences graves sur le bien-être des populations de la région », a-t-elle ajouté.
Bien que le projet soit destiné à bénéficier directement aux pays du COMESA, éligibles au FAD, les autres pays membres du Groupe de la Banque seront autorisés à participer aux activités et événements du projet, moyennant un coût.
Le Marché commun de l’Afrique orientale et australe est une communauté économique régionale qui compte 21 pays : Burundi, Comores, République démocratique du Congo, Djibouti, Égypte, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Kenya, Libye, Madagascar, Malawi, Maurice, Rwanda, Seychelles, Somalie, Soudan, Tunisie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.
Source : African Development Bank Group (AfDB)
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