William Samoei Ruto
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Agence Ecofin
10 mars 2023 Dernière mise à jour le Vendredi 10 Mars 2023 à 12:02

Alors que le Kenya est classé par le FMI parmi les pays présentant un risque élevé de surendettement, le chef d’Etat propose de remplacer le plafond nominal de la dette jusque-là fixé à 78,83 milliards de dollars par une proportion du PIB.

Le président kényan, William Ruto (photo), prévoit de réduire le plafond de la dette publique à 55% du produit intérieur brut (PIB) du pays pour assurer la soutenabilité de la dette, selon un communiqué publié mardi 28 février par la présidence.

Jusque-là, le plafond de la dette publique du Kenya est fixé en termes absolus à 10 000 milliards de shillings kényans (78,83 milliards de dollars). La nouvelle proposition émanant du chef de l’Etat fixe ce plafond à 55 % du PIB, a-t-on précisé de même source.

« Le gouvernement a approuvé la transmission au parlement des propositions législatives remplaçant le plafond nominal de la dette de 10 000 milliards de shillings par une proportion fixée à 55% du PIB », a souligné le cabinet présidentiel.  

Selon le ministère des Finances, la dette publique du Kenya s’est élevée à 60% du PIB au 31 décembre 2022.

Elu en septembre 2022, M. Ruto s’est engagé à réduire les stocks de dettes du pays en réduisant les émissions d’euro-obligations et en se tournant vers les prêts concessionnels accordés par les bailleurs de fonds multilatéraux tels que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). 

Son prédécesseur, Uhuru Kenyatta, avait contracté des prêts à tour de bras sur les marchés internationaux et auprès de la Chine pour financer de très coûteux projets d’infrastructures, une démarche qui a suscité des critiques de l’opposition et des inquiétudes de la part des agences de notation.

Le Kenya est classé par le FMI parmi les pays présentant un risque élevé de surendettement, mais les autorités assurent que la dette du pays est jusqu’ici viable.

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