L’exécutif kényan a mis en place plusieurs projets pour accélérer la transformation numérique et en faire un pilier du développement socio-économique. Nairobi veut miser sur les partenariats public-privé pour réaliser rapidement ses objectifs.
Le gouvernement kényan envisage de donner une participation de 48 % dans son projet de construction d’un réseau national de fibre optique de 100 000 kilomètres aux investisseurs privés. C’est ce qu’a révélé Eliud Owalo, ministre des TIC et de l’Economie numérique, en marge du Connected Kenya Summit 2023.
L’Etat installera donc 52 000 km de fibre optique, tandis que les 48 000 km restants seront déployés par le secteur privé. « Nous avons déjà eu des réunions pour discuter et nous mettre d’accord sur qui déploie quelle composante de cette fibre et nous sommes sortis de ces réunions avec des résolutions quant aux centres de responsabilité pour le déploiement de la fibre, y compris les calendriers, les objectifs et tout ce qui s’y rapporte », a déclaré le ministre.
Par ailleurs, George Njuguna, directeur des TIC chez Safaricom, a déclaré que la société télécoms s’engage à « soutenir le gouvernement dans le déploiement des 100 000 km de fibre optique, dont nous avons déjà 13 000 km ».
La construction du réseau de fibre optique de 100 000 km s’inscrit dans le cadre des initiatives prévues par le « projet d’autoroute numérique » du Kenya dont la mise en œuvre nécessite environ 600 millions USD. Le gouvernement cherche ainsi à renforcer l’ossature TIC nationale en étendant la couverture du réseau de fibre dans tout le pays, en réduisant le coût de la connectivité à l’Internet et en améliorant la fourniture de services d’administration en ligne.
La participation du secteur privé devrait réduire les dépenses de l’Etat et accélérer le déploiement de la dorsale nationale de fibre optique. Une fois terminé, ce réseau devrait permettre d’améliorer la qualité et la couverture des services télécoms au Kenya.
Il devrait également permettre d’accélérer les ambitions de transformation numérique de l’administration Ruto en connectant 40 000 écoles et autres établissements d’enseignement ; 20 000 institutions gouvernementales ; 13 000 établissements de santé.
Réagissez à cet article