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Agence Ecofin
5 décembre 2024 Dernière mise à jour le Jeudi 5 Décembre 2024 à 12:18

Avec une population urbaine appelée à doubler d'ici 2050, passant de 600 millions à plus de 1,3 milliard d'habitants, les défis de mobilité en Afrique s'intensifieront considérablement. Le parc automobile privé a connu une croissance exponentielle, passant de moins de 50 véhicules pour 1 000 habitants en 2000 à plus de 200 en 2015.

La congestion sur les réseaux routiers urbains fait perdre environ 314 milliards USD par an à l’Afrique, révèle le groupe Alstom.

Dans son rapport intitulé « The role of urban rail in sustainable Africa », le constructeur ferroviaire français montre que les implications en matière de coûts sont le cumul de plusieurs externalités négatives telles que les pertes de productivités liées au temps perdu dans les embouteillages, l’augmentation des émissions de carbone, la pollution de l’air, les accidents, etc.

Ces éléments affectent directement le PIB des pays.

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D’ici 2030, le manque à gagner pourrait atteindre 488 milliards USD, si une reconfiguration de la structure modale des systèmes de transport actuels n’est pas faite pour réduire la pression sur les routes.

Actuellement, les chemins de fer ne représentent qu’à peine 1% du trafic, dans les villes africaines, d’après le document.

Dans un scénario de reconfiguration modale proposé par Alstom, une augmentation de la part du rail urbain à 10% en 2030 et 20% en 2050 permettrait de retirer près de 8 millions de voitures de la circulation chaque jour en 2030 et près de 29 millions en 2050

En Egypte par exemple, le réseau ferroviaire urbain du Grand Caire permet actuellement d’éviter l’utilisation d’environ 175 000 voitures par jour, révèle le rapport.

De même, les grands chantiers ferroviaires en cours devraient permettre à terme d’éviter l’utilisation de 595 000 voitures

Ce qui aidera à réduire significativement les coûts liés à la congestion, estimés à 8 milliards USD pour Le Caire en 2010, alors que les prévisions annoncent qu’ils atteindront 17 milliards USD en 2030.

D’autres impacts importants d’ici 2050 

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Le transport routier est connu pour être l’un des principaux contributeurs aux émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), responsable notamment d’environ 27 % des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie et de près de 25 % à l’échelle africaine.

Avec le scénario proposé ci-haut, un total cumulé de 1 gigatonne de CO2 devrait être évité entre 2023 et 2050. 

Sur cette période, 173 millions de tonnes de CO2 supplémentaires seront évitées si les systèmes ferroviaires urbains sont alimentés exclusivement à partir d’énergies renouvelables.

Pour atteindre le « net Zero emission » dans les transports à l’horizon 2050, il faudra élever la part modale du rail à plus de 40 % d’ici 2030, estime l’Agence internationale de l’Energie (AIE). 

Il faut indiquer que l’autre conséquence majeure des embouteillages est aussi la hausse des prix de transport pour les passagers et la cherté des marchandises.

D’après le rapport « State of Africa’s Infrastructure Report 2024 » de l’AFC, le transport en Afrique représente jusqu’à 40% du prix de revient des produits sur le marché africain. 

Par ailleurs, la taille des investissements que nécessitent les projets ferroviaires constitue également un poids pour les Etats qui, en raison des difficultés à mobiliser des financements pour réaliser leurs plans d’action, optent pour d’autres priorités.

Selon l’AFC, l’Afrique devrait injecter en moyenne entre 65 et 105 milliards USD par an jusqu’en 2050 pour rattraper le retard en infrastructures et se doter d’un système ferroviaire efficace.

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