En 2021, le gouvernement ghanéen avait annoncé une hausse de 4% des salaires de base des fonctionnaires d'Etat. Cependant, cette mesure avait été jugée insuffisante, dans un contexte marqué par une hausse des prix à la consommation.
Au Ghana, les travailleurs du secteur public verront leurs salaires augmentés de 7%, dès la fin du mois de janvier 2022. L’annonce a été faite cette semaine par le ministre de l’Emploi et des Relations professionnelles, Ignatius Baffour-Awuah, cité par plusieurs médias locaux.
Cette hausse vient répondre aux plaintes des travailleurs du secteur public face à l’insuffisance de leurs revenus et les difficultés économiques actuelles. Le gouvernement avait promis une augmentation de 4% en 2021, mais ce pourcentage avait été décrié par les fonctionnaires.
« Nous avançons et nous avons convenu qu’à partir de cette année, les 4 % n’existeront plus et que nous donnerons aux travailleurs 7 %. J’espère et je crois que les choses vont commencer à mieux fonctionner pour l’économie de notre pays, afin que nous puissions donner à notre main-d’œuvre une meilleure rémunération dont nous pouvons être fiers », a annoncé le ministre Baffour-Awuah.
Cette hausse intervient dans un contexte socio-économique tendu, marqué par une hausse des prix à la consommation dans plusieurs pays ouest-africains. D’après les autorités ghanéennes, l’inflation a grimpé à 12,2% au mois de novembre 2021, soit son niveau le plus élevé depuis août 2021.
De plus, d’après la Banque mondiale, les conséquences de la covid-19 ont augmenté la pauvreté au Ghana. Elle est passée de 25 % en 2019 à 25,5 % en 2020. Le déficit budgétaire global a quant à lui été multiplié par deux atteignant 15,2 % en 2020. La dette publique a augmenté pour atteindre 81,1 % du PIB en 2020, plaçant le Ghana devant un risque important de surendettement.
L’institution bancaire prévoit toutefois un redressement progressif à moyen terme « grâce à la croissance des prix des matières premières » et aux aides extérieures. Elle annonce en outre, une croissance moyenne de 5,1% entre 2021 et 2023.
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79 Dans ce pays, de nombreuses PME n ont pas acc s localement au financement bancaire (graphique 17) et sont donc contraintes d autofinancer leurs investissements. Ainsi, le cr dit domestique au secteur priv reste tr s faible en comparaison de ce qui est observ au niveau international ou m me r gional (graphique 18.). L activit de pr ts bancaires est plus particuli rement r serv e aux grandes entreprises ghan ennes. En termes de r partition sectorielle, plus de la moiti des cr dits aux entreprises est destin e aux secteurs des services et du commerce. En outre, les pr ts aux m nages repr sentent environ 20 % de l encours total des cr dits, tandis que les pr ts immobiliers n en constituent encore qu une part tout fait marginale. 81 Tout d abord, les taux d int r t r els lev s sur les pr ts d couragent la demande de cr dit pour financer l investissement priv . Dans un contexte d instabilit conomique et financi re, le Ghana a connu une p riode de forte inflation sur la p riode 2014-2016 (graphique 19). Le taux d inflation annuel a augment pour atteindre un pic de 15 % en 2016 (contre une cible situ e dans une fourchette de 6 10 %), en raison de la forte d pr ciation du c di. Pour contenir les pressions inflationnistes, la Banque centrale a t contrainte d engager une politique de resserrement mon taire en remontant progressivement ses taux directeurs jusqu 26 % en 2016. En compl ment de la politique mon taire restrictive d cid e, la r duction des taxes sur les carburants, la baisse des prix de l lectricit ainsi que la stabilisation du taux de change ont contribu ralentir l inflation. Au cours de cette m me p riode, la remont e des taux directeurs a permis de contenir la pression inflationniste, mais a eu aussi pour cons quence de freiner encore la demande de cr dit domestique l conomie.