Au Ghana, le sucre fait partie avec le riz, le poisson et la volaille des principaux produits alimentaires importés. Dans le pays, la dépendance à l’égard du marché extérieur s’est renforcée avec les difficultés de la principale usine de production.
Au Ghana, la Komenda Sugar Factory (KSF) située dans le centre du pays devrait reprendre du service en avril prochain. C’est ce qu’a annoncé le mercredi 23 février dernier, le président Nana Akufo-Addo.
D’après le dirigeant, les contractants ainsi que le personnel technique du projet achèveront les travaux de génie civil d’ici la fin du mois de mars. L’unité rénovée disposera d’une capacité journalière de broyage de canne à sucre de 1 250 tonnes et permettra de créer environ 7 300 emplois directs et indirects.
Selon Nana Akufo-Addo, les négociations sont également en cours pour consacrer une plantation de plus de 8 000 hectares basée à Wassa Fiase dans la région Occidentale, à l’approvisionnement de l’installation en matières premières.
Ce redémarrage des activités de l’usine, s’il était effectif, marquerait la fin d’un feuilleton de près de 6 ans. Reconstruite pour un coût de 36,5 millions $ et mise en service en mai 2016 sous l’ancien régime de John Dramani Mahama, elle n’a jamais pu fonctionner. Dès le mois de juin de la même année, celle-ci a dû fermer en raison de l’insuffisance en matières premières.
Plus tard en octobre 2017 un rapport d’audit révèlera qu’aucun test de fonctionnement n’avait été effectué avant le lancement et que l’usine n’était pas en mesure de produire du sucre parce que 35 de ses composants n’avaient pas été entièrement installés.
Pour rappel, la KSF a été créée en 1964. Selon les données commerciales compilées sur Comtrade, le Ghana a dépensé 154 millions $ pour son approvisionnement en sucre en 2020.
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