Depuis 2020, la demande en connectivité à haut débit et la quantité du trafic de données sont en pleine croissance à travers le continent africain. Au Kenya, les autorités investissent dans le renforcement des infrastructures télécoms pour répondre efficacement à cette demande.
Le Kenya est désormais connecté à son sixième système de câbles sous-marins de fibre optique. Le système Pakistan & East Africa Connecting Europe (PEACE), qui relie l’Asie à l’Europe et à l’Afrique, a atterri sur les côtes de la ville portuaire de Mombasa, ce mardi 29 mars. La nouvelle infrastructure sera exploitée et entretenue par la société Telkom Kenya en tant que partenaire local de la société PEACE Cable International Network Co Limited.
Long de 15 000 km, le système PEACE intègre dans sa conception les dernières technologies en matière de câbles sous-marins. Ce qui lui permet de transmettre plus de 16 térabits de données par seconde par paire de fibres.
L’infrastructure a une durée de vie estimée à 25 ans. « Ce câble à ultra-haute capacité aidera le Kenya et la région à répondre à leurs besoins actuels et futurs en matière de capacité à large bande, à renforcer la redondance, à minimiser le temps de transit de la connectivité de notre pays vers l’Asie et l’Europe, ainsi qu’à aider les opérateurs à fournir des services abordables aux Kenyans », a déclaré Mugo Kibati, président-directeur général de Telkom.
Telkom Kenya a commencé les préparatifs pour sa connexion au câble PEACE dès août 2021. Des tests d’acceptation d’intégration menés à cet effet, le 13 août, ont été concluants. La société télécoms s’était alors fixé pour objectif de finir toute l’opération avant la fin de l’année afin de mettre en service la nouvelle infrastructure télécom au premier trimestre 2022.
L’investissement dans le câble PEACE traduit la forte demande en connectivité à haut débit et l’accélération de la transformation numérique induites depuis 2020 par la pandémie de Covid-19 à travers l’Afrique.
Selon Joseph Mucheru, ministre des Technologies de l’information et de la communication, ce nouveau projet promet une connectivité Internet plus rapide, moins chère et plus sûre, pour une économie numérique plus efficace.
Telkom devrait utiliser ses nouvelles capacités data tirées de l’infrastructure télécoms pour séduire de nouveaux consommateurs et améliorer sa position sur un marché télécoms kényan largement dominé par Safaricom.
Réagissez à cet article