En Afrique de l’Est, le maïs est la principale denrée de base faisant l’objet de commerce transfrontalier. La région compte plusieurs fournisseurs de poids, mais la dépendance vis‑à‑vis du maïs pluvial conduit toutefois selon les années à une instabilité de l’offre régionale.
Au Kenya, les autorités envisagent d’autoriser l’importation en franchises de droits de douane de 4 millions de sacs de maïs blanc (360 000 tonnes) en dehors de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE). Ces achats extrarégionaux sont actuellement soumis à une imposition de 50 % conformément aux règlements sur le Tarif extérieur commun (TEC) du bloc économique.
Selon un rapport du ministère de l’Agriculture relayé par Businessdailyafrica, le recours au marché international vise à pallier le déficit d’approvisionnement auprès des principaux poids lourds de la région comme l’Ouganda.
En effet, le pays qui est l’un des deux fournisseurs clés de la céréale au Kenya avec la Tanzanie a enregistré de faibles précipitations qui ont pénalisé l’appareil de production. Dans un tel contexte, de nombreux producteurs ont commencé à stocker leur produit pour tirer profit des prix anticipés à la hausse dans les prochains mois.
Par ailleurs, les rares acteurs disposant de réserves suffisantes pour l’exportation transfrontalière préférèrent envoyer leur cargaison vers le Soudan du Sud où les minotiers proposent un meilleur prix comparativement à leurs homologues kenyans.
« Si nous devons importer du maïs, cela devra être effectué dans les plus brefs délais à un moment où les stocks sont disponibles sur le marché mondial », exhorte un responsable de l’Association des minotiers (CMA) ayant requis l’anonymat.
Pour rappel, le gouvernement kenyan a déjà autorisé précédemment l’importation en franchise de droits de douane de maïs jaune à faible teneur en OGM pour les besoins de l’alimentation animale. Globalement, le pays consomme 4 millions de tonnes de maïs blanc et jaune par an.
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