Bien qu’elle soit confrontée à plusieurs pressions liées en partie à la hausse de l’inflation (11% en glissement annuel en avril dernier), la Guinée continue de réaliser des avancées économiques notables. Le gouvernement multiplie les mesures pour améliorer la résilience du pays aux chocs.
La dette publique de la République guinéenne a baissé de plus de 180 millions de dollars entre le premier et le deuxième trimestres 2022. L’annonce a été faite par le ministère guinéen de l’Economie, des Finances et du Plan, via un communiqué de presse publié sur son site Internet, le 23 août.
Selon la note d’information qui cite le Bulletin statistique de la dette publique, la dette du pays est passée de 7,203 milliards de dollars au premier trimestre à 7,018 milliards le trimestre suivant. Ce recul du taux d’endettement est le résultat de « la gestion prudente de la dette, qui privilégie le recours aux emprunts concessionnels, en conformité avec les réformes des finances publiques », explique le communiqué.
Le stock actuel de la dette est constitué à 56% de la dette extérieure, soit plus de 3, 9 milliards de dollars et à 44% de la dette intérieure, soit plus de 3,08 milliards de dollars.
« La dette intérieure est constituée des bons du Trésor à moins d’un an (11,11%), des emprunts obligataires de 3 ans (3,31%), de la dette titrisée (3,82%), des avances à court terme de la BCRG [Banque centrale de la République de Guinée, Ndlr] (5,32%), de la recapitalisation de la dette BCRG (15,75%), des crédits TVA et des arriérés de dépenses (0,92%) et des obligations du Trésor. La dette extérieure quant à elle est constituée de la dette multilatérale (46,8%), de la dette bilatérale (45,3%) et de la dette commerciale (7,9%) », précise la note.
En juin dernier, le Fonds monétaire international (FMI) avait déjà exprimé un satisfecit quant à la résilience de l’économie guinéenne, malgré « le contexte d’un environnement difficile ».L’institution admet que les mesures mises en œuvre par les autorités du pays ont permis de compenser certaines pressions liées à l’inflation mondiale.
De plus, des discussions sont menées avec le FMI afin de renforcer la mobilisation des recettes intérieures, en particulier dans le secteur minier, poursuivre le remboursement des arriérés et éviter d’en accumuler de nouveaux. Les dirigeants du pays espèrent ainsi atténuer l’impact du choc des prix des denrées alimentaires et des carburants sur les populations les plus vulnérables.
Pour rappel, en 2020, le pays ouest-africain faisait déjà partie des rares pays africain à avoir réussi à maintenir une croissance positive (7%).
Notons que ces performances de l’Etat guinéen concernant la dette ont aussi été boostées par le fait que la monnaie locale (le franc guinéen) s’est appréciée face au dollar dernièrement.
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