Au Nigeria, les céréales fournissent l’essentiel de l’apport calorique quotidien pour la majorité de la population. A côté du riz, du maïs et du blé, d’autres graminées jouent un rôle important dans la sécurité alimentaire et sont devenues des cultures commerciales à part entière.
En 2022/2023, le Nigeria devrait enregistrer une récolte de 7 millions de tonnes de sorgho. C’est ce qu’indique le Département américain de l’agriculture (USDA) dans sa dernière note sur la filière.
Le niveau de production escompté serait en hausse par rapport au stock de l’année précédente (6,72 millions de tonnes). Il pourrait aussi marquer la troisième saison consécutive d’augmentation depuis celle de 2020/2021, confirmant ainsi la dynamique affichée par la filière durant la dernière décennie.
Dans le pays d’Afrique de l’Ouest, où le sorgho est l’une des rares céréales à ne pas être importée, son utilisation croissante dans plusieurs industries contribue au renforcement des investissements dans le développement de la production. Parmi celles-ci, figure le secteur de l’alimentation animale, de la confiserie et surtout de la bière.
Au niveau de ce dernier segment, certains brasseurs incorporent ainsi le sorgho à hauteur de 40 % dans la production de boissons alcoolisées et non alcoolisées. Plus globalement, le niveau important de l’autoconsommation liée à la forte demande intérieure aussi bien au niveau industriel que pour la consommation humaine directe limite considérablement les expéditions sur le marché international.
S’il est ainsi le second fournisseur mondial de la céréale derrière les USA et le premier en Afrique, le Nigeria n’exporte en moyenne que 50 000 tonnes de sorgho surtout vers le Niger et le Tchad.
Au Nigeria, la production de sorgho s’effectue sur 5,7 millions d’hectares, soit la seconde plus importante surface céréalière après le maïs. La graminée est en outre le troisième grain le plus produit après le maïs et le riz.
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