Le Tchad, comme l'ensemble des pays enclavés d'Afrique (environ le tiers du continent), connait des problèmes d'échanges transfrontaliers. Ceux-ci sont en général liés à l'accessibilité des ports voisins devant assurer leur liaison avec le reste du monde.
Le gouvernement de transition du Tchad a approuvé un accord de prêt de 141,2 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour réhabiliter le corridor N’Djamena – Moundou-Koutéré, ville frontalière du Cameroun.
L’apport de la BEI est constitue une contribution au financement du projet globalement budgétisé à 283,1 millions d’euros. D’après la secrétaire d’État à l’Économie, Madeleine Alingué, les travaux porteront entre autres sur « la reconstruction et la réfection du tronçon N’Djamena – Guelendeng long de 144 km, y compris l’élargissement des 20 premiers km pour passer de 2 voies à 4 voies, et la reconstruction et la réfection du tronçon Ham – Kélo long de 85 km.
Le lancement des travaux est prévu pour le premier trimestre 2023, le délai de réalisation fixé étant de 6 ans. La réhabilitation de ce corridor a été initiée pour renforcer la sécurité routière et améliorer l’accessibilité du port de Douala pour le Tchad, un pays enclavé qui a fait de cette plateforme l’un des principaux relais de sa chaîne d’approvisionnement.
Selon la Banque mondiale, les flux commerciaux sur ce réseau routier concentrent jusqu’à 35% du PIB cumulé du Tchad et du Cameroun.
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