Le gouvernement angolais a entamé depuis plus d’un an une profonde réforme du secteur du diamant, l’un des principaux produits d’exportation. Entre introduction en bourse et privatisation de la compagnie nationale ou encore création d’un hub du diamant, les chantiers sont vastes.
L’Angola a produit 8 millions de carats en 2020, soit 23 % de moins que les prévisions du gouvernement. C’est l’une des informations fournies par Diamantino Azevedo, ministre des Resources minérales et du Pétrole, dans une interview accordée à l’agence de presse Reuters.
Cette contre-performance représente par ailleurs une baisse de 15 % par rapport aux 9,4 millions de carats récupérés par le pays en 2019. Elle serait liée, apprend-on, aux conséquences de la pandémie de Covid-19, notamment les restrictions et l’effondrement du marché du diamant.
Cependant, le gouvernement angolais considère ces mauvais résultats comme un petit contretemps dans ses plans de croissance. Le pays veut en effet produire 10,1 millions de carats en 2022, grâce entre autres à l’augmentation de la production à la mine de diamants Luaxe.
Deux nouveaux projets devraient par ailleurs entrer en production au deuxième trimestre 2021, permettant déjà d’espérer une amélioration dès cette année.
« Nous nous sommes engagés à transformer le gisement de Luaxe en 2022 en une mine de diamants conventionnelle, structurée et organisée, escomptant une production d’environ 5,7 millions de carats en 2023 », explique le ministre.
Pour rappel, le secteur du diamant angolais est dominé par Endiama la compagnie minière publique et le géant russe Alrosa. Les deux sociétés détiennent des intérêts dans Luaxe ainsi que dans la mine Catoca, qui fournit actuellement 70 % de la production nationale.
L’autre acteur important du secteur est l’Australien Lucapa Diamond, propriétaire de la mine Lulo.
Source Agence Ecofin
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