Malgré la tempête diplomatique qui secoue les relations entre le Mali et ses partenaires, la lutte contre le terrorisme reste un défi important. Quelques jours après l’annonce du retrait des soldats suédois de la force Takuba, le Danemark annonce l’envoi de troupes sur le terrain.
Près d’une centaine de soldats et chirurgiens originaires du Danemark ont été déployés sur le territoire malien. L’information a été rendue publique par le ministère danois de la Défense via un communiqué de presse publié sur son site Internet le 18 janvier.
Ce groupe composé de 91 personnes est en territoire malien afin de travailler à l’amélioration de la sécurité dans la région du Sahel. Plus concrètement, ces militaires du « Hunter Corps » et les chirurgiens sont chargés de participer à la stabilisation du Mali et certaines zones des trois frontières du Liptako-Gourna situées entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ils sont également tenus d’assurer la sécurité des civils contre les groupes armés terroristes.
Les troupes danoises conseilleront, soutiendront et coopéreront avec les Forces armées maliennes (FAMa) présentes dans la zone en crise sur le long terme, en vue de les rendre capables d’assurer elles-mêmes la sécurité dans cette partie du Mali. Les chirurgiens seront quant à eux responsables du traitement et de la chirurgie des soldats de la « Task Force Takuba », la force d’opérations spéciales européenne multinationale.
D’après la note d’information, les forces d’opérations danoises sont expérimentées en ce qui concerne « la formation et l’éducation » des soldats à l’étranger. Elles ont assuré des missions similaires en Afghanistan et Irak notamment.
L’opération intervient alors que l’armée française a commencé à réduire ses hommes sur le terrain, sur fond de tensions diplomatiques qui ont d’ailleurs poussé la Suède à annoncer son retrait de la force Takuba. De son côté, Paris a entamé depuis quelques mois la réorganisation ses forces déployées dans le Sahel au titre de l’opération Barkhane. Les bases militaires françaises situées à Kidal, Tessalit et Tombouctou ont été désignées pour être fermées. A terme, la France ne comptera qu’environ 3000 soldats contre 5100 au début de l’opération en 2013.
Pour rappel, la contribution du Danemark dans le cadre de la Task Force Takuba court jusqu’au début de l’année 2023.
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