Mis en œuvre depuis 2007 dans les universités au Cameroun, le système LMD peine à convaincre par son efficacité. L’un des reproches les plus récurrents est son faible taux d’insertion professionnelle des étudiants. Pourtant, il accorde une place de choix à la professionnalisation des formations.
Le ministre camerounais de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a signé le 22 février, un arrêté portant organisation de la professionnalisation dans les établissements facultaires dans les universités d’Etat au Cameroun.
Selon le document, cela s’effectue à travers 4 axes, à savoir : l’introduction des unités d’enseignement professionnelles dans les formations classiques, la création de filières professionnelles, les formations certifiantes et la formation en alternance.
Quel que soit l’axe, l’arrêté indique que la formation dans les filières professionnelles doit assurer « l’acquisition de compétences techniques et pratiques requises. Elle vise le développement de la professionnalisation des études supérieures, les possibilités d’insertion rapide de l’étudiant dans le tissu socioéconomique et la création d’emploi ».
Cette organisation est une résultante de l’application du système LMD (licence-master-doctorat). Mis en œuvre dans les universités publiques du Cameroun depuis 2007, il accorde une place de choix à la professionnalisation des enseignements, afin de garantir une meilleure insertion des étudiants sur le marché de l’emploi. Ce qui justifie la volonté du gouvernement de vouloir collaborer avec les entreprises.
« La formation dans les filières professionnelles s’effectue en présentiel, à distance, et en alternance entre l’université et le milieu socioprofessionnel, à raison de 60% en milieu socioprofessionnel et 40% en milieu universitaire », peut-on lire à l’article 22 de l’arrêté.
Cette décision de renforcer l’application du LMD intervient dans un contexte où de plus en plus de critiques sont émises contre ce système. Pour plusieurs personnes, il ne répond pas aux besoins de formation de la ressource humaine.
Les critiques contre ce système sont formulées dans d’autres pays du continent, notamment en Algérie et au Sénégal où son annulation est envisagée. Le Maroc l’a quant à lui, abandonné depuis cette année académique au profit du système bachelor.
De manière générale, la décision gouvernementale aborde les modalités de création des filières professionnelles, leur organisation et fonctionnement, les conditions d’accès, le régime d’études, les programmes et évaluations, et les dispositions financières. Ces exigences doivent s’appliquer à toutes les formations professionnelles qui seront créées. En outre, les formations déjà en cours ont un délai de 12 mois, à compter de la signature de l’arrêté, pour se conformer.
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