Le Ghana a connu deux décennies de croissance régulière, mais l’impact de la pandémie de Covid-19 et de la crise Ukraine-Russie pourrait entamer les perspectives économiques du pays, selon un rapport de la Banque africaine de développement.
Le rapport de 52 pages, intitulé « Transforming Ghana » (Transformer le Ghana), passe en revue le développement du pays au cours des dix dernières années (2012-2021) et évalue la contribution de la Banque africaine de développement au travers de https://www.afdb.org/fr/les-high-5 ses cinq priorités stratégiques.
Le produit intérieur brut (PIB) par habitant du Ghana a augmenté de 2,3 % par an en moyenne entre 2012 et 2021, note le rapport qui souligne également l’environnement politique stable du pays. La croissance du PIB réel a atteint 5,2 % en moyenne pendant la même période, plaçant le pays parmi les économies ayant la croissance la plus rapide d’Afrique pendant plusieurs années. Ayant atteint le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure en 2010, la population vivant sous le seuil de pauvreté est passée de 24,2 % en 2012 à 10,7 % en 2021.
En ce qui concerne les « High 5 », les cinq priorités opérationnelles, le bilan de la Banque est impressionnant. Au cours de la période considérée, 96 200 personnes ont obtenu un raccordement à l’électricité, grâce à des projets financés par la Banque. Quelque 520 000 autres personnes ont bénéficié d’améliorations dans le domaine de l’agriculture. Environ 1,24 million de personnes ont bénéficié de meilleurs services de transport, et 277 000 personnes ont eu accès à des services d’approvisionnement en eau nouveaux ou améliorés.
Les perspectives à moyen terme sont positives, l’économie devant croître de 5,3 % en 2022 et de 5,1 % en 2023. Cette situation pourrait changer si la crise Ukraine-Russie se prolonge, selon le rapport. Le rapport indique que la pandémie de Covid-19 et la crise Ukraine-Russie ont accentué la nécessité d’une transformation structurelle, citant le déclin des ressources minières.
Parallèlement, la croissance démographique et les attentes sociales exigent la création d’un nombre massif d’emplois, en particulier pour les jeunes, dont la population est en pleine expansion. Dans ce contexte, la diversification économique est primordiale, de même que la croissance inclusive, pour atténuer la vulnérabilité du pays aux chocs externes et renforcer sa résilience.
« La nouvelle décennie, dont les débuts ont été marqués par la pandémie de Covid-19 et la crise Ukraine-Russie, mettra à rude épreuve la résilience du pays et le caractère inclusif avec lequel le Ghana poursuit son développement économique et social », indique le rapport.
Le Ghana et la Banque africaine de développement sont partenaires depuis 1973, année où la Banque a approuvé son premier projet d’appui au secteur du riz. Depuis lors, la Banque a approuvé 127 projets d’une valeur de 4,1 milliards de dollars. Les projets se sont concentrés sur les secteurs de l’agriculture et des transports qui, représentent plus de 50 % des investissements de la Banque au Ghana.
Le portefeuille actif actuel de la Banque au Ghana comprend 18 opérations avec un engagement total de 751,5 millions de dollars dans divers secteurs. Le secteur du transport est le principal bénéficiaire (42 % du total des engagements), suivi par l’agriculture (23 %), le reste étant réparti entre les secteurs de l’électricité, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement.
L’actuel document de stratégie pays de la Banque pour le Ghana, qui couvre la période 2019-2023, soutient les objectifs de développement du pays en matière de création d’emplois, d’inclusion économique et de stabilité macroéconomique grâce à l’industrialisation.
Source : Banque Africaine de Développement
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