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Agence Ecofin
2 juillet 2022 Dernière mise à jour le Samedi 2 Juillet 2022 à 07:30

Les belles performances réalisées par le Nigeria dans les secteurs tels que les services, l'agriculture et le pétrole sont endiguées par une inflation galopante. Une nouvelle hausse de l’inflation dans le pays impacterait fortement le pouvoir d’achat des populations.

Le Nigeria pourrait enregistrer 1 million de pauvres supplémentaires en cas de nouvelle hausse de l’inflation. L’information émane d’un rapport de la Banque mondiale publié, le mardi 14 juin sur son site Internet.

Selon la Banque, le taux d’inflation du Nigeria qui était déjà l’un des plus élevés au monde avant la guerre en Ukraine pourrait connaître une nouvelle hausse en raison de l’augmentation des prix mondiaux des carburants et des denrées alimentaires, provoquée par la guerre. Cette probabilité menace désormais de faire tomber sept millions de personnes dans la pauvreté contre six millions prévus précédemment. 

L’institution de Bretton Woods révèle que les subventions à l’essence, du fait de l’augmentation significative du prix de l’essence importée, pourrait faire perdre près de 12 millions de dollars au Nigeria. Des fonds pourtant « nécessaires de toute urgence pour protéger les Nigérians ordinaires de l’effet écrasant des augmentations à deux chiffres du coût des produits de base, pour investir dans les enfants et la jeunesse du Nigeria et dans les infrastructures nécessaires pour que les entreprises privées, petites et grandes, puissent prospérer, se développer et créer des emplois ».

Pour faire face à cette situation, la Banque préconise « un ensemble de réformes robustes ». Il s’agit notamment, de mettre en place des « mesures séquencées et coordonnées en matière de taux de change, de commerce, de politique monétaire et de politique budgétaire, y compris l’adoption d’un taux de change unique répondant aux besoins du marché », afin de réduire l’inflation.

L’institution recommande également de supprimer progressivement la subvention à l’essence et de réorienter les ressources budgétaires vers des investissements dans les infrastructures, l’éducation et les services de santé. L’amélioration du respect des obligations fiscales pour mieux faire face aux pressions budgétaires croissantes aux niveaux fédéral et infranational est également nécessaire. 

Le renforcement de la transparence des principaux services entre le gouvernement et les entreprises et la suppression des restrictions commerciales favoriseraient aussi l’investissement privé pour stimulerait la création d’emplois, d’après l’institution. 

Selon la Banque mondiale, environ 4 Nigérians sur 10 vivent en dessous du seuil de pauvreté national. Même s’il existe un programme d’aide gouvernementale aux ménages, plusieurs facteurs tels que la croissance lente, le faible capital humain, les faiblesses du marché du travail et l’exposition aux chocs freinent la réduction de la pauvreté au Nigeria. La situation des pauvres, déjà affectés par les chocs climatiques et conflictuels, s’est vue aggravée par la covid-19 et l’inflation mondiale exacerbée par la guerre en Ukraine.

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