Au Burkina Faso, les céréales constituent la base de l’alimentation. En dépit des nombreux défis comme la persistance de l’insécurité et la hausse généralisée des prix des intrants agricoles, l’appareil productif affiche une bonne résilience.
Au Burkina Faso, la production de céréales s’est établie à 5,1 millions de tonnes au terme de la campagne agricole 2022/2023. C’est ce qui ressort de la première session du Comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA) qui s’est tenue du 23 au 24 mars dernier.
Le volume annoncé affiche une hausse de 11 % par rapport au stock de 4,6 millions de tonnes récolté au cours de la campagne précédente. Cependant, il reste en deçà des prévisions de récolte de 5,4 millions de tonnes formulées au début de la campagne. D’après les autorités, la production pourra permettre de couvrir jusqu’à 96 % des besoins de consommation évalués à 5,3 millions de tonnes.
« On se retrouve avec un déficit brut de plus de 72 000 tonnes. Mais si on prend en compte les prévisions d’importations et les aides humanitaires, on se retrouve dans une situation qui est excédentaire de plus de 600 000 tonnes », estime Émile Bakoné, secrétaire permanent du CPSA.
Globalement, l’amélioration de l’offre céréalière d’une année sur l’autre devrait aider les autorités à faire face à l’insécurité alimentaire qui touche près de 10 % de la population. D’après les données du CPSA, environ 2,2 millions de personnes sont actuellement touchées par cette situation et cet effectif est prévu pour atteindre 3,35 millions de personnes d’ici la période de soudure courant entre juin et août.
Pour rappel, les principales céréales cultivées au Burkina Faso sont le maïs, le sorgho, le mil et le riz.
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