L’Afrique subsaharienne est la première région importatrice de riz au monde comptant pour environ 30 % des achats réalisés sur le marché international. Dans ladite région, la production locale de la céréale essaie tant bien que mal de suivre le rythme de la demande.
La Corée du Sud prévoit de signer au cours de cette semaine un accord de coopération portant sur le développement de la riziculture avec 8 pays d’Afrique subsaharienne. C’est ce qu’a révélé Chung Hwang-keun, ministre sud-coréen de l’Agriculture qui se confiait à Reuters le 6 juillet.
Il s’agit notamment du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de la Gambie, du Sénégal, du Cameroun, de l’Ouganda et du Kenya. Selon le responsable, cette démarche s’inscrit dans le cadre du programme « K-Ricebelt project », annoncé par les autorités sud-coréennes en janvier dernier.
Ledit programme devrait mobiliser un investissement total de 100 milliards de won (77 millions $) pour sa mise en œuvre sur une période de 4 ans entre 2023 et 2027. Il prévoit concrètement de construire dans les pays ciblés, des infrastructures modernes afin de produire des semences mieux adaptées aux conditions climatiques et dont les rendements seront deux à trois fois supérieurs à ceux des variétés cultivées localement.
L’ambition affichée est de fournir un stock de 10 000 tonnes de semences améliorées chaque année à partir de 2027. Globalement, l’initiative devrait permettre à terme de booster la productivité du riz en Afrique Subsaharienne où la denrée est la deuxième céréale la plus consommée après le maïs.
Il convient de noter que les 8 pays ciblés par le K-Ricebelt project réunis, ne produisent que 4 millions de tonnes de riz par an soit un stock deux fois inférieur à leurs besoins de consommation qui s’élève à plus de 8,6 millions de tonnes. D’après les données de l’USDA, l’Afrique subsaharienne a importé 16,7 millions de tonnes de riz en 2022/2023.
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