Chaque année au Burkina, en moyenne 50 000 nouveaux bacheliers frappent aux portes de l’enseignement supérieur. Les universités surpeuplées peinent à accueillir ces nouvelles recrues. Pour les autorités du pays, la formation virtuelle se présente comme une solution.
L’Université virtuelle du Burkina Faso planifie d’accueillir plus d’étudiants. D’un effectif d’environ 2000 étudiants, l’institution ambitionne d’accueillir près de 10 000 nouveaux bacheliers à la rentrée académique 2023–2024. Pour atteindre son objectif, elle a entamé une série d’opérations dont la principale a été l’inauguration, vendredi 18 août, d’un Espace Numérique Ouvert (ENO) à Ouagadougou.
Dans la même perspective, l’université a entrepris de densifier son offre de formation pour accroître son attractivité. A la rentrée, elle va lancer de nouvelles filières dont le droit, les lettres modernes, et les sciences économiques et de Gestion dans les niveaux licence et master. Aussi, une offre spéciale sera proposée à tous les inscrits qui bénéficieront d’une subvention couvrant à 85% l’achat d’un ordinateur et une connexion internet gratuite.
Pour le Pr Jean-Marie Dipama, président de l’Université, en accueillant plus d’étudiants, son établissement contribuera à désengorger les autres universités classiques. « Le Burkina enregistre une hausse moyenne de 50 000 nouveaux bacheliers. Ce projet représente pour nous une opportunité offerte par les TIC de garantir un accès équitable à un enseignement supérieur de qualité », a-t-il déclaré.
En tout, pour soutenir le développement de son université virtuelle, le Burkina compte investir la somme de 80 milliards FCFA (132,7 millions USD). En plus des projets déjà engagés, l’enveloppe soutiendra le projet de décentralisation de l’université en finançant la construction et l’équipement de 16 autres ENO à travers les chefs-lieux des régions du pays. Cette nouvelle étape permettra à l’université ouverte en mai 2020 d’accueillir encore plus d’étudiants.
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