L’Afrique du Sud a de grosses attentes concernant son secteur touristique. Pour concrétiser ses ambitions de performance et maximiser les retombées économiques du domaine, un plan d’investissement dans les aéroports est prévu.
Dans une stratégie de repositionnement économique post-Covid, l’Afrique du Sud mise entre autres sur ses infrastructures aéroportuaires comme levier d’attractivité pour les investisseurs étrangers, notamment dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, et du transport. Le pays ambitionne de doubler son nombre de touristes internationaux d’ici 2030, pour atteindre 15 millions de visiteurs annuels, contre 8,9 millions en 2024.
Un pari qui passe par l’agrandissement des plateformes et l’amélioration du niveau de service. Pour soutenir cette ambition, l’Airports Company South Africa (ACSA) a récemment lancé un programme de modernisation à 21,7 milliards de rands (environ 1,2 milliard USD). Ce vaste chantier qui s’étalera jusqu’à 2027 concerne les neuf aéroports sous gestion de l’ACSA, dont les trois principaux hubs du pays : OR Tambo (Johannesburg), King Shaka (Durban) et Cape Town International.
Les travaux visent à améliorer la qualité des services, renforcer la résilience énergétique des installations, et offrir des standards internationaux aux voyageurs d’affaires et de tourisme. La société prévoit de rénover les passerelles d’embarquement, les facilités sanitaires, l’alimentation électrique et en carburant, tout en procédant au remplacement progressif des ascenseurs, escaliers mécaniques et systèmes de climatisation. Les systèmes de navigation (ILS) et d’observation météorologique (AWOS) seront également modernisés pour accroître la sécurité et la régularité des vols.
Ces investissements devraient aussi stimuler la dynamique économique locale, avec des effets d’entraînement sur l’emploi dans le BTP, l’ingénierie, et les services techniques, tout en créant des opportunités pour les PME locales et les fournisseurs régionaux.
Après avoir enregistré 27,2 millions de voyageurs en 2023/2024, le trafic aérien sud-africain poursuit sa remontée, sans toutefois avoir encore retrouvé le pic de 32,5 millions atteint en 2019. La modernisation des aéroports est donc aussi pensée comme un levier de reconquête, dans un contexte de concurrence régionale croissante, notamment avec le développement de hubs comme Addis-Abeba, Nairobi ou Kigali.
Au-delà de l’impact immédiat, le projet d’ACSA s’inscrit dans la volonté de l’Afrique du Sud de jouer un rôle de premier plan dans l’aviation africaine, en se positionnant comme une porte d’entrée sur le continent.-




















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