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#Actualite #Alimentaire #Economie #Oignons #Zambie
Denys Bédarride
15 avril 2021 Dernière mise à jour le Jeudi 15 Avril 2021 à 11:22

En Afrique, de nombreux pays sont confrontés à une hausse de leurs importations de produits agricoles. Face à cette situation, certains gouvernements optent pour une fermeture pure et simple de leur marché, une mesure qui est souvent loin d’offrir les résultats attendus.

En Zambie, l’interdiction d’importation d’oignons imposée par l’exécutif n’aura pas tenu longtemps face au mécontentement des consommateurs. Le gouvernement vient en effet de faire volte-face sur cette décision.

Annoncée le 8 février dernier, cette mesure qui était censée inciter les exploitants locaux à accroitre leur production, a plutôt entraîné une flambée du prix du bulbe qui a atteint environ 300 kwachas (13,5 $) pour le sac de 10 kg sur le marché local.

Selon le ministère de l’Agriculture, le pays a notamment besoin d’importer urgemment 10 000 tonnes d’oignons pour enrayer la spirale de hausse des prix. Pour Bernard Sikunyongana, président de l’Association zambienne des négociants en fruits et légumes, un tel volume permettrait notamment de répondre à la demande locale sur trois mois.

Plus globalement, l’expérience zambienne montre encore une fois, les limites des politiques commerciales qui se cantonnent essentiellement à la protection du marché intérieur au nom de la souveraineté alimentaire plutôt qu’à de véritables incitations au profit de l’appareil de production.

Dans le cas de la Zambie, le secteur horticole reste encore sous-développé en dépit d’un potentiel important en ressources hydriques (le troisième du continent) qui pourrait impulser le développement de l’irrigation des cultures maraichères.

Le pays a importé en 2020, environ 8 000 tonnes d’oignon.

Source Agence Ecofin

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