Le bouleversement du marché du blé avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie plonge de nombreux pays importateurs dans l’incertitude concernant leurs approvisionnements.
Au Kenya, la flambée des cours mondiaux du blé alarme les transformateurs locaux. Dans la première économie d’Afrique de l’Est, les minotiers industriels indiquent que le prix de la tonne de la céréale débarquée au port de Mombasa s’élève actuellement à 57 000 shillings (500 $) contre 45 600 shillings (400 $) en janvier dernier.
Si la crise entre la Russie et l’Ukraine a perturbé le commerce global de la céréale depuis la fin du mois du février, les importateurs kenyans ont été particulièrement touchés par cette situation. Le pays dépend en effet à hauteur de près de 45 % des deux pays pour ses approvisionnements sur le marché mondial.
Avec la perturbation des envois de blé depuis la mer Noire, les acteurs sont contraints de se tourner vers d’autres origines, une démarche onéreuse à l’heure actuelle. « Le prix du blé est devenu incertain dans la mesure où il augmente chaque jour. Faire grossir nos stocks nous revient très cher », confie à Businessdailyfarica, Rajan Shah, CEO de Capwell Industries, l’un de principaux minotiers du pays.
Pour le Kenya, l’appréciation des cours du blé sur le marché international reste problématique dans un contexte où il satisfait 80 % de ses besoins grâce aux importations. Le pays produit en moyenne 300 000 tonnes de la céréale par an contre pour une consommation tournant autour de 2,5 millions de tonnes. Il représente par ailleurs, le deuxième importateur de blé de l’Afrique subsaharienne derrière le Nigeria.
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