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Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Lundi 23 Décembre 2024 à 07:00

Les autorités ougandaises ont engagé des discussions avec la China Eximbank en novembre 2023 pour obtenir un prêt afin de développer l'infrastructure Internet. Le pays avait déjà obtenu un prêt d’environ 489,17 millions $ auprès de la Banque mondiale en mars de la même année.

Le gouvernement ougandais veut connecter tous les sous-comtés du pays à la dorsale nationale d’infrastructure (NBI) grâce à un prêt de 150 millions $ obtenu auprès de la Banque d’exportation et d’importation de Chine (China Eximbank).

L’initiative a été révélée le 26 novembre par Chris Baryomunsi, ministre de l’Information, de la Communication, des Technologies et de l’Orientation nationale, lors d’une session du Parlement. L’exécutif s’attend à ce que le projet améliore l’adoption de l’e-gouvernement.

Selon le ministre, les autorités prévoient d’étendre la couverture au-delà des ministères, agences gouvernementales et sièges de districts pour inclure toutes les collectivités locales.

« Cela est essentiel pour garantir que toutes les régions bénéficient de l’économie numérique. La connectivité de dernier kilomètre, le segment final reliant la NBI aux utilisateurs finaux, est cruciale pour permettre un accès complet aux services d’e-gouvernement », a-t-il expliqué.

Le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES) classe le pays au 150e rang mondial selon l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) 2024, avec un score de 0,4463 sur 1.

Si le pays est au-dessus de la moyenne en Afrique de l’Est (0,3903) et en Afrique (0,4247), il est en dessous de la moyenne mondiale qui s’élève à 0,6382. Le DAES attribue cela à une infrastructure télécoms sous-développée. 

D’ailleurs, l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe l’Ouganda 34e en Afrique sur 47 pays en matière de développement des TIC, avec un score de 40,4 sur 100.

« Avec une valeur HI [indice du capital humain, Ndlr] de 0,5023, une valeur OSI [indice des services en ligne, Ndlr] de 0,6069 et une valeur TII [indice des infrastructures télécoms, Ndlr] de 0,2299, l’Ouganda a tiré parti de son capital humain pour réaliser des progrès notables dans la prestation de services en ligne malgré une infrastructure de télécommunications sous-développée.

Un investissement significatif dans la construction de cette infrastructure permettra au pays d’atteindre un niveau plus élevé de développement de l’e-gouvernement », a constaté le DAES dans son rapport intitulé « E-Government Survey 2024: Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development ».

L’exécutif ougandais est convaincu que l’adoption de l’e-gouvernement peut accroître l’efficacité au sein du gouvernement et améliorer la prestation des services publics aux citoyens.

D’ailleurs, une étude conjointe de la Société financière internationale (SFI) et de Google prédit que l’économie numérique en Afrique vaudra au moins 712 milliards $ en 2050, soit 8,5 % du PIB continental. 

Cependant, il est important de rappeler que l’extension de la dorsale nationale d’infrastructure ne fera qu’améliorer la couverture du réseau Internet. L’adoption effective du service peut être limitée par de nombreux obstacles comme l’accès limité aux smartphones et aux appareils pouvant accéder à Internet, la cherté des services, le manque d’éducation numérique de la population…

Selon l’UIT, seulement 10 % de la population ougandaise estimée à 48,58 millions par la Banque mondiale en 2023 utilise Internet.

L’organisation estime également que 65 % de la population possède un téléphone mobile. La Commission ougandaise des communications (UCC) a recensé 17,3 millions de smartphones dans le pays au 30 septembre 2024.

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