Alors que l’usage du français dans le système éducatif rwandais est en régression au profit de l’anglais, la France veut redorer l’image de la langue. Un financement vient d’être accordé pour booster son enseignement et son apprentissage dans les écoles.
L’Agence française pour le développement (AFD) a annoncé le 18 février, une subvention de 5 millions de millions d’euros visant à renforcer l’enseignement et l’apprentissage du français, en ligne au Rwanda.
Trois axes sont concernés, à savoir : le renforcement des compétences de plus de 1000 enseignants en français, la contribution à l’amélioration de l’employabilité par le français en posant les bases de l’enseignement du français dans le supérieur et les écoles de formation technique et professionnelle (TVET), et enfin la création d’un environnement favorable à l’apprentissage du français.
« Le financement appuiera l’enseignement général de base, l’enseignement supérieur et les TVET pour une période de quatre ans. Cela s’inscrit dans le cadre du diagnostic de la place du français au Rwanda et de l’appui à la création d’un plan national pour l’enseignement du français, résultat d’un partenariat entre l’OIF et le gouvernement du Rwanda », a déclaré Uzziel Ndagijimana, ministre de la Planification économique et des Finances.
Au Rwanda, le français est en perte de vitesse au profit de l’anglais. En 2003, la langue de Shakespeare a été introduite comme troisième langue officielle avec le français et le kinyarwanda. 5 ans plus tard, l’anglais est devenu la langue d’enseignement dans le pays.
Même si un rapport de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) de 2018 relève que le français est la langue étrangère la plus parlée dans le pays, il est cependant de plus en plus absent dans les programmes éducatifs.
Les activités mises en œuvre répondront aux besoins d’un public diversifié : élèves des écoles primaires et secondaires, collèges régionaux polytechniques intégrés, écoles d’enseignement et de formation professionnelle, étudiants d’universités, enseignants, formateurs et professionnels des secteurs tels que le tourisme.
Pour assurer la réalisation et le suivi du plan, l’AFD a choisi sa filiale Expertise France. Celle-ci jouera aussi le rôle d’assistant technique auprès du ministère rwandais de l’Education nationale.
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