En Afrique de l’Ouest, le Ghana affiche le niveau annuel le plus élevé de consommation de poissons par habitant avec plus de 26 kg. Dans le pays où l’offre locale ne permet pas encore de répondre à la demande, plusieurs acteurs privés investissent pour se positionner sur ce marché important.
Au Ghana, l’entreprise agroalimentaire Mordecai Farms a entamé les travaux de construction d’un complexe aquacole exclusivement dédié au poisson-chat africain dans le district d’Akuapem Nord situé dans la région Orientale. C’est ce qu’a annoncé Seth Boakye-Dankwah, le directeur général de l’entreprise qui se confiait à l’Agence ghanéenne de presse (GNA) le 23 juillet.
D’un coût total de 3 millions $, le site abritera une ferme aquacole qui produira 300 tonnes de poissons par an dans un système d’aquaculture en recirculation (RAS) ainsi qu’une unité de transformation pour la production de poisson fumé.
Les systèmes d’aquaculture en recirculation permettent d’élever des poissons à haute densité, dans des bassins à environnement « contrôlé ». Il s’agit d’une technologie plus économique en ce qui concerne l’utilisation de l’eau, car elle permet de filtrer et nettoyer l’eau d’élevage pour permettre son recyclage et sa réutilisation dans les bassins.
Selon le responsable, l’initiative permettra la création de 20 emplois à terme. Ce nouvel investissement devrait également contribuer à répondre aux besoins nationaux dans le produit et plus largement assurer la promotion de la production de poisson-chat dans la région.
Le Ghana dépend à hauteur de 45 % des importations pour la satisfaction de ses besoins de consommation en poissons estimés chaque année à plus de 750 000 tonnes.
Dans l’ex-Gold Coast, l’aquaculture reste dominée par l’élevage de tilapia et de poisson-chat et contribue à hauteur de 12 % à la production halieutique totale estimée à plus de 450 000 tonnes par an.
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